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Quelques idées...
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14 mai 2012

Andy Warhol : la revanche

autoportrait warhol

 

Je dois préparer un exposé pour le cours d'anglais. J'ai choisi Andy Warhol, et ce que j'ai découvert est fascinant !

Quel personnage !

 

Andy Warhol : la revanche du pauvre enfant immigré

qui devient le symbole du rêve américain

 

Andrew Warhola nait en 1928 à Pittsburg, en Pensylvanie. Ces parents sont des immigrés slovaques, et la famille vit pauvrement dans une sorte de ghetto avec les autres immigrés. Andrew est un enfant chétif et fragile. Il souffre de problèmes de peau, et surtout de la danse de St Guy. Cette maladie provoque chez lui des mouvements involontaires qui se propagent le long de tout son corps, mais aussi des grimaces qui déforment son visage sans qu'il puisse le contrôler. Son débit de parole est incontrôlable... Le sort semble s'acharner sur l'enfant. Complexé, il se renferme sur lui même, parle peu. Ses camarades de classe ne l'aiment pas et le rejettent. Il reste seul dans son coin, écoutant la radio, et collectionnant les photos de stars de cinéma qui le fascinent. 

Muet. Mais il observe. Un jour, il prendra sa revanche.

 

Nous sommes en 1949. Andrew a vingt-et-un ans. Il débarque à New-York, son diplôme d'art graphique, de Carnegie Institute of Technology de Pittsburg, en poche et des rêves plein la tête. New-York... La ville où tout est possible, et où, peut-être, un pauvre fils d'immigré pourrait devenir riche et célèbre ?

Il commence à travailler comme dessinateur et publicitaire pour Glamour, puis pour Vogue et Harper Bazzars. Il décore des vitrines de grands magasins. Il a du talent, il sait trouver le "truc" qui plaira, qui attirera le client. Comme lorsqu'il était enfant, il continue à observer, scruter, analyser. Grâce à cette faculté d'observation, il connait les gens, et sait décoder leurs attentes.

Il se fait rapidement un nom dans le milieu de la publicité, recevant de nombreux prix. Certains de ses dessins vont être exposés !

Petite remarque : ouioui, nous sommes au début de la société de consommation, la publicité est un concept tout neuf, et ce qui est neuf fascine ! A cette époque, on peut devenir célèbre parce-qu'on est publicitaire !)

Sa première exposition a lieu à New-York en 1952, puis il en enchaîne d'autres. Il fait le tour du monde.

 

                                 

 

Les années passent, et Andrew se métamorphose peu à peu, il se créé un personnage, se redesine. Il s'affuble d'une perruque blonde platine qui ne le quittera plus, porte des grosses lunettes et se créé un look improbable. Il change de nom, prendant le pseudonyme de Andy Warhol. Le petit Andrew Warhola, enfant d'immigrés slovaque n'est plus.

 

1960 :

Wharol est désormais un publicitaire reconnu. Cela lui a d'ailleurs permis d’amasser une petite fortune. Il grimpe, grimpe... Mais ne compte pas s'arrêter là : il est fasciné par la célébrité, la jet-set, et puis l'argent. Il va tout faire pour atteindre ce milieu. (Cette fascination vire presque à l'obsession : il va harceler Truman Capote de lettres et messages !)

Il veut à son tour posséder l’aura des célébrités qu’il adulait tant dans sa jeunesse.

 

“ I love Los Angeles. I love Hollywood.

They're beautiful.

Everybody's plastic, but I love plastic.

I want to be plastic.”

 

Ayant épuisé le filon de la publicité, il a besoin d’un autre moyen d’atteindre le sommet, et ce moyen il l’a trouvé : l’Art.

« J'ai commencé comme artiste commercial

et je veux terminer comme artiste d'affaires »

 

Lorsqu'il commence à peindre, il a compris et assimilé l'impact de l'imagerie publicitaire sur des millions de consommateurs. Il pressent son potentiel stratégique au niveau artistique et les nombreux concepts nouveaux qui pourraient découler d'une démarche qui l'utiliserait comme support. Mais, il ne sait pas trop comment s’y prendre. Il bidouille, ne sait pas trop ce qu'il veut faire, fait des tests. Il s’inspire des comics.

Mais toutes ses tentatives échouent : sa réputation de publicitaire le précède et personne ne le prend au sérieux en tant qu’artiste.

Et c'est là qu'il entend parler du POP ART. Cet art nouveau, provenant d'Angleterre (lancé par Richard Hamilton et Eduardo Paolozzi, on peut également citer  Roy Lichenstein) et qui se répand peu à peu aux Etas-Unis.

Wharol a trouvé la brèche par laquelle il va pouvoir s’engroufrer dans l’Art ! Il sera le représentant américain du Pop Art !!

Mais comment y entrer ? Le thème des Comics, qui avait d'abord intéressé l'artiste, est déjà pris par le peintre Roy Lichtenstein qui en fait son outil visuel. Celui de la typographie est utilisé par Jasper Johns. Pour se distinguer, Warhol comprend qu'il doit trouver une niche qui devienne son sujet principal. Ses amis lui suggèrent de peindre la chose qu'il adore le plus par-dessus tout. C'est ainsi que pour sa première exposition majeure, il peint les fameuses conserves Campbell's Soup. [celles que sa maman lui donnait quand il était petit ! Cette œuvre est encore considérée comme sa marque de fabrique.

Et c’est avec ce tableau que, en 1962, Wharol participe avec Roy Lichtenstein et des artistes français (comme Klein et Niki de Saint Phalle...) à une exposition majeure du Pop Art et du Nouveau réalisme du nom de The New Realists à New York.

Le succès est immédiat !!! Les œuvres de Wharol s’arrachent.

Irving Blum, directeur d'une galerie de Los Angeles, expose les trente-six boîtes de soupes et les achète toutes. Première exposition exclusive à la Eleanor Wards Stable Gallery à New York.

Wharol ne compte pas s’arrêter là et il cultive avec ferveur son succès. Il ne cesse de produire : près de 2000 tableaux entre 1962 et 1964. L'objectif de Warhol est d'être présent partout, afin de développer sa popularité sur l'ensemble des continents.

Ces sujets touchent tout le monde : riches, pauvres, jeunes, vieux… Il s’agit de symboles américains que tout le monde connait et comprend : Coca-Cola, Mickey, Marylin Moroe, Elvis…. Des produits de consommation ! C’est bien du Pop-Art : Art Populaire. Il s’affranchit des codes et règles encadrant l’Art. Au lieu de traiter des sujets "nobles", il met à l’honneur des objets « banals ». Il rend l’Art accessible et compréhensible par tous. En fait, il a une démarche de vente :il faut que le produit plaise au plus grand nombre, et pas qu’aux connaisseurs. Il veut révéler la beauté du banal, mettre sous les projecteurs tout ce que nous ne voyons plus. Il sort la boite de conserve du rayon de supermarché où elle est présente par millier !!

Pour lui, les supermarchés sont des musées.

Wharol devient rapidement le représenant principal du mouvement aux yeux du public : il est désormais considéré comme le Pape du Pop-Art, alors qu’il s’était initialement incrusté dans le mouvement ! Il a éclipsé tous les autres ! Un hold-up réussi !

 

 

Mais si Andy a autant de succès, c’est qu’il n’est pas qu’un artiste : en parallèle, il cultive son image, jouant avec les médias dont il connait tous les codes. Orchestrant la moindre de ses apparitions. Il se montrait mais pas trop, juste assez pour créer l'évènement lorsque c'était le cas. Prenant pour modèle les stars qu’il adulait dans sa jeunesse, il a su se façonner un personnage unique, mystérieux et envié, qui devient rapidement le représentant principal du mouvement aux yeux du public. médiatiqueToujours l'air distant ou détaché, il parlait peu, et s'attachait à conserver la part de mystère des grandes célébrités pour attiser un peu plus la curiosité qu'il suscitait. Un véritable « people ».

 

En 1965 : Wharol annonce officiellement qu’il arrête l’art. Seulement trois ans après sa première exposition ! Mais cela fait toujours parti de sa stratégie : il préfère fermer le rideau alors qu’il est au sommet de la gloire plutôt que d’attendre que le succès retombe. Il ne veut pas que les gens se lassent de lui !

 

Mais il ne s’arrête pas là pour autant, toujours assoiffé de pouvoir !

 

En 1963, il a créé un énorme atelier dans une vieille usine désafectée « La Factory », dans laquelle il réalisait ses œuvres… Mais pas que ! Cet atelier était ouvert à tous ! Et une foule héroclyte s’y pressait : jeune, vieux, milliardaires, mendiants. C’était THE PLACE TO BE !!!! Et aussi un gigantesque laboratoire pour Wharol qui en profitait pour continuer son analyse des gens : plein de cobayes autour de lui !

 

Au sommet de la gloire, il multiplie les activités : il veut toujours surprendre, choquer. Il faut du NEUF pour se faire remarquer.

 

Il réalise des films « underground », toujours pour dévoiler ce que nous ne voyons pas : par exemple en filmant pendant 6heures un homme en train de dormir….  Et sans son s’il vous plait, pour ne pas nous déconcentrer ! (Sleep) Ou encore un plan fixe de plus de huit heure sur l'Empire State Building (Empire).

 

 

Il créé une revue : "Interview Magazine"

Produit un groupe de rock : les Velvet Underground…

Il devient le chef de file du mouvement underground.

 

 

 

Andrew est devenu une icone, un symbole, comme il l’a toujours rêvé. Tout le monde le connait.

 

Et comme toute icône, il va suscité le déchainement des passions : une folle tentera de l’assassiner en 19…

 

Il ouvre d’autres factorys.

 

Continu à encourager les jeunes artistes, mécènes…

 

 

 Ce que Wharol a apporté :

Est-ce juste de l'Art commercial ? Creux, sans rien derrière ?

 - Dénonce le matraquage des publicités et des journaux.

On ne voit plus rien. Image représenté en plein de fois (les 1000 boites de conserve) : on voit tellement les trucs qu'au final on les voit plus.

Célébrités deviennent des produits de consommation, des photos dans les magazines.

L'accumulation fait perdre leur impact aux choses :

- les stars perdent leurs humanités deviennent des images figées sur papier glacé

- les malheurs perdent leur consistance : chaise électrique, accidents de voiture

Veut attirer l'attention sur ces trucs qu'on ne voit pas.

 

 

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